Soutenir l’entreprenariat féminin dans la lutte contre la malnutrition au Burkina Faso, Cambodge et Myanmar
Burkina Faso Cambodge Myanmar

Des millions d’enfants meurent avant l’âge de cinq ans chaque année dans le monde. La malnutrition est la cause d’un décès sur deux. Dans la plupart des cas, elle est due à une alimentation de faible qualité et à des pratiques d’hygiène et de soins inadaptées. L’absence sur le marché d’aliments de complément bon marché et de qualité fait que les familles rencontrent de grandes difficultés à nourrir leurs enfants correctement.

Depuis 20 ans, le Gret mène le programme Nutridev de lutte contre la malnutrition des jeunes enfants dans 8 pays, conçu avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Son approche repose sur la production locale et la commercialisation d’aliments de complément au lait maternel pour les enfants de 6 à 24 mois, la sensibilisation aux bonnes pratiques d’alimentation, d’hygiène et de soins et le renforcement de l’accès aux soins de qualité.

 

Un modèle d’entrepreneuriat féminin innovant

Avec cette initiative soutenue par son Fonds de dotation en partenariat avec la Cartier Philanthropy, le Gret a testé dans trois pays, au Burkina Faso, au Myanmar et au Cambodge, un modèle d’entrepreneuriat féminin innovant pour lutter contre la malnutrition.

 

Le projet et ses résultats

Ce modèle, inspiré de l’expérience d’entrepreneuriat social du Gret à Madagascar avec Nutri’zaza, est basé sur la mise en place par des femmes entrepreneures d’un dispositif de vente d’une bouillie fortifiée prête à consommer dans des quartiers vulnérables péri-urbains afin de prévenir la malnutrition des enfants de 6 à 24 mois.

  • Au Burkina Faso, les actions ont permis de continuer à consolider et à améliorer le dispositif mis en place depuis 2005 à Ouagadougou : Laafi benre. Il a permis de distribuer en 1 an 55 000 repas à 1 500 enfants via un réseau de distribution de proximité. 12 femmes ont ainsi gagné une activité génératrice de revenus et amélioré leur position au sein de leur communauté.
  • Au Cambodge et au Myanmar un modèle similaire a été testé à Phnom Penh et à Yangon. Cette expérimentation a permis d’obtenir des premières leçons pour adapter le modèle innovant de commercialisation de proximité dans ces pays.

Deux documents de capitalisation ont été réalisés pour évaluer les résultats et diffuser les leçons apprises dans chaque pays.

 

Les résultats attendus du projet sont :

Au Burkina Faso, consolider durablement et améliorer le modèle entrepreneuriat féminin testé à échelle pilote (Laafi benre) :

  •  Le réseau de vente dans 4 quartiers non-lotis de Ouagadougou sont renforcés.
  •  2 400 familles connaissent la bouillie et l’achètent grâce aux actions de promotion et sont sensibilisées aux bonnes pratiques d’alimentation de leurs enfants.
  • Des stratégies efficaces de développement des ventes sont mises en œuvre en vue d’augmenter les volumes de ventes des bouillies de 10%/trimestre.

Au Cambodge et au Myanmar, tester un modèle similaire entrepreneuriat féminin en l’adaptant aux contextes locaux :

  • une étude de faisabilité est menée dans les zones pilotes, en périphérie de Phnom Penh (Stung Mean Chey) et de Yangon (Shwepyithar).
  • un réseau de vente incluant quatre points de vente (fixes ou mobiles) de bouillies fortifiées sont ainsi opérationnels dans chaque zone et permettent à 12 femmes d’accéder à une activité génératrice de revenus (6 femmes à Phnom Penh et 6 à Yangon).
  • 300 familles en périphérie de Phnom Penh et 300 en périphérie de Yangon ont été sensibilisées à la consommation de cette bouillie et à l’adoption de bonnes pratiques d’alimentation.

De manière transversale, capitaliser sur ces expériences pilotes pour évaluer la pertinence du modèle entrepreneuriat féminin :

  • un dispositif de suivi-évaluation de chaque pilote est mis en place dans chaque pays permettant de suivre mensuellement l’activité des femmes et son impact sur les familles de la zone.
  • une évaluation post projet est menée dans chaque pays. La pertinence du modèle entrepreneuriat social, la rentabilité et la viabilité économique de l’activité sont connues.
  •  différents outils de communication sont réalisés afin de disséminer les résultats de cette expérience et de capitaliser sur les forces et les faiblesses des modèles testés pour contribuer à nourrir les échanges avec les parties prenantes dont Nutri’zaza à Madagascar.

 

Projet terminé
Date de début 30/03/2014 date de fin 30/06/2015
Budget : 300 000 €

Des femmes entrepreneures pour lutter contre la malnutrition au Burkina Faso

Partenaires du projet