12 janvier 2018
Systèmes alimentaires Filières agricoles Sécurité alimentaire Burkina Faso

Un partenariat avec Monaco pour renforcer les filières agroalimentaires au Burkina Faso

Actualité

Le Gouvernement de la Principauté de Monaco soutient un projet d’appui aux filières agroalimentaires inclusives mis en place par le Gret au Burkina Faso.

Par un protocole d’entente signé le 12 janvier à Ouagadougou par Gilles Tonelli, conseiller – ministre des Relations extérieures et de la Coopération, le Gouvernement de la Principauté de Monaco s’est engagé à coopérer avec le Gret en prenant part au financement d’un projet mené par l’ONG depuis mars 2017 sur le développement de trois filières agricoles stratégiques (niébé, lait et produits forestiers non ligneux) au Burkina Faso. La contribution de Monaco, d’un montant total de 400 000 euros, viendra abonder le financement total du projet qui s’élève à 5,8 millions d’euros pour une durée de cinq ans, cofinancé entre autres par l’Union européenne.

Les filières niébé, lait et produits forestiers non ligneux (des « biens d’origine biologique autres que le bois, dérivés des forêts, d’autres terres boisées et des arbres hors forêts » selon la FAO, comme par exemple l’amande de karité ou bien le néré) sont actuellement en forte croissance au Burkina Faso. Elles intègrent un grand nombre de petits exploitants agricoles et de micro et petites entreprises de transformation, et procurent des ressources et des emplois à de nombreuses femmes. Elles présentent également des atouts nutritionnels importants.

Le projet mis en œuvre par le Gret vise à renforcer les capacités techniques, commerciales et organisationnelles de : 14 000 producteurs de niébé, 150 opérateurs de la transformation des produits dérivés (boulangeries, groupements féminins de transformation) ; 750 éleveurs producteurs de lait, 30 mini-laiteries ; et 30 opérateurs du secteur des produits forestiers non ligneux (groupements de producteurs et entreprises de transformation, soit 400 femmes). Il travaillera également à renforcer le fonctionnement et la gouvernance des cadres interprofessionnels aux niveaux local et national, ainsi que leurs capacités de plaidoyer en faveur de leur filière et de la consommation des produits locaux. Le projet aura un impact environnemental positif grâce à la promotion de techniques agroécologiques et l’élaboration de chartes locales de gestion des ressources naturelles.

Sept associations et organisations professionnelles ou interprofessionnelles burkinabè sont associées au projet : l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savane (Apess), l’Association pour la promotion de la petite et moyenne entreprise / Agriculture et artisanat (APME2A), Fert, la Fédération nationale des industries de l’agroalimentaire et de transformation du Burkina (Fiab), la Table filière karité (TFK), la Table filière lait (TFL) et le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa).

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