L’Assemblée générale annuelle du réseau Alisea* s’est tenue à Yangon, au Myanmar, les 22 et 23 février derniers. Ces deux journées ont été l’occasion, pour les membres du réseau, de visiter deux fermes biologiques et d’observer ainsi les pratiques agroécologiques sur le terrain. Ils ont également pu échanger avec les paysans sur leurs expériences, mais aussi sur les difficultés qu’ils peuvent parfois rencontrer en cultivant bio et les solutions inventives qu’ils déploient pour accéder aux marchés et vendre leurs produits.
Une « foire des savoirs » a eu lieu au cours de la seconde journée, durant laquelle les participants ont pu revenir sur les expériences et réalisations menées au sein du réseau. D’après Abram J. Bicksler, directeur de l’Asia Impact Center, et représentant de la Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) en Asie : « C’est un événement très utile, auquel beaucoup d’acteurs ont participé : des fonctionnaires du gouvernement, des organisations civiles, des paysans. Tous ont pu se connecter les uns aux autres, en partageant leurs expériences. »
Certains des participants avaient même apporté leurs produits biologiques spécialement pour l’occasion. Parmi les différents stands, celui de l’association birmane Myanmar Organic Grower and Producer Association (MOGPA) de vente de légumes biologiques a été tout particulièrement apprécié par les visiteurs et acheteurs.
« Les défis liés aux marchés et à la commercialisation des produits biologiques sont nombreux, le lien entre vendeurs de produits biologiques et acheteurs reste à construire », a déclaré Ma Linn Waa, le directeur d’AlinEin Green Shop à l’issu de cette deuxième journée.
* Le réseau Alisea est l’une des composantes du programme Towards an Agroecological Transition in the Mekong Region (Actae), coordonné avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Composé de 60 membres, le réseau a pour objectif de permettre aux acteurs de l’agroécologie de la région d’échanger et d’apprendre au travers des expériences de chacun, d’accroître la visibilité et la crédibilité de l’agroécologie auprès des décideurs politiques et des consommateurs, et de diffuser les pratiques agroécologiques auprès des paysans. Le réseau opère via des secrétariats nationaux dans quatre pays – Cambodge, Laos, Vietnam, Myanmar.
