11 juillet 2018
Nutrition et santé Nutrition Burkina Faso

Réduire les prévalences de malnutrition chronique au Burkina Faso

Actualité

La région de la Boucle du Mouhoun, située dans le nord-ouest du Burkina Faso, présente des taux de prévalence de malnutrition chronique en baisse régulière, mais qui restent malgré tout relativement élevés : 23,6 % des enfants de moins de 5 ans sont en effet touchés. L’une des causes se situe au niveau de pratiques alimentaires inadaptées, notamment d’un faible taux d’allaitement maternel exclusif (43,4 %) et d’une faible alimentation minimum acceptable des jeunes enfants (15 %). Au-delà des pratiques alimentaires, la malnutrition présente des causes multiples et notamment une faible diversité des productions (reposant principalement sur les céréales et le coton), de mauvaises pratiques d’hygiène et de santé, et des inégalités sociales marquées.

Le projet de prévention de la malnutrition dans la boucle du Mouhoun (Premam), d’une durée de quatre ans et financé par l’Union européenne, a démarré en mai 2018. Il vise à réduire les prévalences de malnutrition chronique à travers la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation aux bonnes pratiques nutritionnelles de 108 000 ménages, la mise à disposition d’aliments de complément fortifiés à base de produits locaux et le renforcement de la résilience de 1 450 ménages pauvres par des appuis à la production agricole, au maraîchage et au petit élevage.

Des techniques innovantes de communication seront introduites, telles que la sensibilisation par la téléphonie mobile (via les SMS), les campagnes médiatiques sur les radios communautaires et la création de vidéos pouvant être partagées sur les téléphones portables. Celles-ci seront réalisées par l’ONG partenaire, DMI. Un plaidoyer sera engagé auprès des élus locaux et des services techniques de l’Etat pour une meilleure prise en compte de la prévention du retard de croissance dans les politiques.

Cet article a été produit avec le soutien financier de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité du Gret et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.

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