La Coalition Eau – dont le Gret est membre – a publié en mai dernier une étude menée en 2019 sur « La contribution des ONG françaises à la coopération internationale pour l’eau et l’assainissement ». 44 ONG ayant des actions dans le domaine de l’eau, l’assainissement, et l’hygiène (EAH) ont contribué à l’enquête, faisant émerger plusieurs constats.
L’étude met ainsi en avant la forte plus-value des ONG pour la coopération internationale, notamment expliquée par la diversité des structures aux approches, tailles, et expertises diverses, permettant une forte adaptation aux contextes spécifiques. Le ciblage des pays et des zones les plus vulnérables apparaît complémentaire aux actions de la coopération bilatérale française, et se trouve soutenu par une connaissance précise du terrain, indispensable dans des zones souvent délaissées par les autres acteurs. L’étude souligne enfin le rôle essentiel des ONG dans la mobilisation politique, le renforcement des sociétés civiles, et la mobilisation associative bénévole dans des initiatives solidaires.
En 2017, les financements reçus par les ONG du panel pour des projets EAH s’élevaient à 119 millions d’euros, avec pour principales sources de financement l’Union européenne, les organisations des Nations Unies, et les bailleurs bilatéraux non français. Les financements bilatéraux français ne représentaient ainsi que la quatrième source de financement pour la thématique EAH. Les ONG d’urgence humanitaire ont perçu 77 % des financements contre 23 % pour les ONG de développement, notamment du fait de leur capacité à obtenir des financements européens et multilatéraux. La première source de financement des ONG de développement EAH en 2017 est la coopération décentralisée, qui représentait alors 32 % des financements.
