Le service public de l’eau potable en milieu rural au Sénégal

L'exemple de la communauté rurale de Moudéry
Sénégal
  • Clément Repussard
  • Publication externe, Thèses et mémoires
  • Langue : Français
  • Année : 2011
  • 398 p.

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Cette thèse a pour objet la construction du service de l’eau potable en milieu rural au Sénégal, à partir de l’exemple de quatre villages de la Communauté rurale de Moudéry. Cette recherche a été menée en même temps qu’un travail opérationnel dans un programme de développement menée par l’ONG française Gret. Elle resitue la délivrance de ce service au quotidien dans la longue durée historique. Les conditions de production et de fonctionnement du service sont ainsi mises en relation avec les processus de construction de l’État et les évolutions des sociétés villageoises, mais aussi avec la succession des programmes internationaux d’accès à l’eau potable. Le premier chapitre établit l’état des lieux des recherches en sciences sociales sur le service public de l’eau an Afrique de l’Ouest. Le second chapitre décrit l’histoire de la politique publique sénégalaise de l’eau en milieu rural depuis le début du XXe siècle. Le troisième chapitre analyse ensuite la diversité des services d’eau coexistant au niveau local. Puis dans le quatrième chapitre, la fragmentation des configurations de délivrances du service public de l’eau est décrite. Le cinquième chapitre décrit comment cette fragmentation se retrouve au niveau villageois, à partir de quatre études de cas villageoises, qui retracent les évolutions des réseaux d’eau potable depuis les années 1980 et l’enracinement de la gestion du service dans les structures sociales villageoises. Le dernier chapitre se concentre sur l’articulation des différents espaces sociaux et politiques de l’eau. Les différentes échelles de citoyennetés définissant les droits et les devoirs mis en jeu par le service de l’eau s’avèrent ainsi complémentaires, bien que la définition canonique du service public ne corresponde pas ce qui est observé sur le terrain. Le rôle des pouvoirs publics en particulier s’avèrent plus proche d’un courtage institutionnalisé au sein des mécanismes d’allocation des projets de développement que de la régulation du service ou la maîtrise d’ouvrage des infrastructures techniques.

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