À Madagascar, la malnutrition touche une grande partie de la population, particulièrement les enfants et les femmes : 47% des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance et 27% des femmes en âge de procréer souffrent d’une malnutrition chronique. Les carences en micronutriments, à savoir l’avitaminose A, l’anémie ferriprive, la carence en calcium constituent la forme de malnutrition la plus préoccupante et accroissent les risques de morbidité et de mortalité infantile et maternelle.
Ces carences sont provoquées par la consommation insuffisante d’aliments riches nutritionnellement et des maladies infectieuses. Or ces pratiques d’alimentation sont très liées à des difficultés d’accès à des aliments adaptés d’un point de vue nutritionnel, organoleptique et économique. Elles sont également tributaires du faible niveau actuel d’éducation de la population sur l’alimentation.
De plus, il n’existe pas aujourd’hui de norme nationale de qualité sur les aliments de complément de qualité, ni de réglementation en matière de production et de commercialisation d’aliments fortifiés leur permettant d’assurer pleinement leur rôle de régulateur au niveau de ce secteur d’activité.
Le projet PFOA a pour objectif, d’une part, de contribuer durablement à renforcer la production, la diffusion et la promotion d’aliments fortifiés locaux destinés aux femmes et aux jeunes enfants et d’autre part, d’appuyer l’Etat à créer un cadre de concertation multi-acteurs et un cadre législatif national en matière de fortification nutritionnelle favorable pour la consommation de ces produits. Ceci notamment par les populations vulnérables au sein de 45 districts répartis dans 6 provinces de Madagascar (Antananarivo, Toamasina, Tuléar, Fianarantsoa, Mahajanga et Antsiranana).
-> Découvrir aussi le programme innovant d’éducation nutritionnelle en milieu urbain (Penim) à Madagascar.
« Le secteur privé intervenant dans la nutrition occupe une place importante dans la lutte contre la malnutrition à Madagascar, et constitue ainsi l’un des piliers des acteurs de mise en œuvre des politiques publiques » selon Mandresy Randriamiharisoa, directeur général, Nutri’zaza